Un arc, peut être assimilé à un ressort, plus on le tend, plus il emmagasine d’énergie.
C’est l’énergie potentielle. Un ressort a une déformation proportionnelle à l’allongement, jusqu’à un certain point, au delà de la limite élastique.
pour un arc, la variation de la force de tension n’est pas linéaire à l’allongement, c’est une courbe.
Cette courbe sera différente en fonction de la forme des branches de l’arc, de sa longueur, etc. L’allure de cette courbe permet de prévoir la sensation à l’armement, souple, raide en fin d’allonge, etc. Elle détermine aussi l’énergie stockée, elle correspond à la surface sous la courbe, et se calcule facilement.
C’est bien beau, mais ce n’est pas tout !
On peut avoir un arc qui emmagasine beaucoup d’énergie, mais il faut surtout voir comment il va restituer cette énergie à la flèche, on parlera alors de rendement, le pourcentage entre l’énergie cinétique de la flèche par rapport à l’énergie potentielle (stockée).
L’énergie cinétique se calcule grâce à la mesure de la vitesse initiale de la flèche à la sortie de l’arc et la masse de la flèche : (masse x vitesse²)/2.
Pour illustrer tout cela, j’ai pu faire l’expérience avec un arc en acier d’après guerre, mesuré à 50 livres à 28 pouces, mais lors de la décoche, l’impression que la flèche ne vole pas, une très grande partie de l’énergie dissipée en choc et pour ramener les lourdes branches en position.
Depuis plusieurs mois, je procède à une étude poussée de tous les arcs qui me tombent sous la main de manière la plus scientifique possible, avec du matériel de qualité (peson digital, radar Doppler). L’opération consiste à établir la courbe force/allonge jusqu’à une allonge déterminée et dans un second temps de mesurer la vitesse de sortie de la flèche à cette même allonge.
Je peux dire qu’il n’y a que cela de vrai pour qualifier la qualité d’un arc.